Partir, partir ailleurs, sans idée, sans bagage,
S'en aller où le cœur, à des fins d’aiguillages,
Décide sans remords, en un très long voyage,
De déporter son corps loin de tout entourage ...
Et couper tous ces ponts que, depuis mon enfance,
Etablissent en mon front, habitude et présence.
Tout rompre, je le veux, pour un temps nécessaire,
A me trouver, un peu, à vivre en solitaire ...
Et ne plus rendre compte, à personne, jamais ;
Et ne plus avoir honte d'avoir à s'appuyer ;
Et ne plus être aidé, et ne plus demander ;
Et se voir obligé de se tout assumer ...
Ne voler simplement que de ses propres ailes,
Tout seul, évidemment, mais dans sa caravelle,
Etre le capitaine de ses toutes pensées
Et naviguer sans gêne des courants d'à côtés ...
Et doucement forger sa personnalité,
Des expériences, au gré, contre vents et marées ...
S'affirmer en un mot, pour revenir enfin
Dans sa nouvelle peau, et retrouver les siens ...
Raconter sa folie, et leur montrer alors,
Que l'enfant a grandi, qu'il est devenu fort ...
Commentaires (2)
commentaire
Nonobstant, la rime te va bien 😉
Il y a un souffle la d'dans!
(c'est à moi qu'elle ne va pas je crois bien...)
HypoPo