Silence en la maison. Pas de bruit de serrure.
Pas de pas de chaussons de petite pointure.
Pas de son de tissu, glissant jusqu'à la terre.
Ni de cheveux, têtus, sous la brosse en colère ...
Silence en le salon. Hifi sans auditoire.
Triste télévision, broyant son noir notoire.
Pas de fleur en bouquet dans le vase assoiffé.
Ni de table encombrée, de linge, de papier ...
Silence en la cuisine, sans une mijotée.
Sans de flamme taquine. Sans alléchant fumet.
Un évier, désœuvré, sans vaisselle amassée.
La poubelle affamée de n'avoir un déchet ...
Et silence en la chambre, sans un halètement,
Comme un mois de décembre, sous son édredon blanc.
Ni vêtements éparses. Ni de draps en bataille.
Que ces tristes comparses : solitude et grisaille ...
Tu n'es pas là ce jour, tu manques mon Amour ...
Ce texte figure dans la sélection de AYSLANE (Une absence fort concrète... Splendide !)
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