Mythomane

Mais pourquoi me poses-tu cette étrange question
Quand moi j'attends en vain de savoir qui étions-
Nous au sein d'un balai de mensonges incessants
Je t'assure le réveil est franchement indescent

Quand je pense à ces plats de visqueuses couleuvres
Préparés par tes soins, en voilà une belle oeuvre
Alors tout est donc faux, ou du moins il me semble
De tous ces beaux moments, alors passés ensemble

Je n'éprouve pour toi plus la moindre pitié
Tandis que de nos vies défile sur l'écran
Ouvre donc les yeux, si tu en as le cran
Le générique de fin, c'est tant pis : tu y es

Tu tournais près de moi telle une belle héroïne
Au manège de vamp, aux manies d'héroïn-
aumane, dissimulant, ses blessures aux veines
Mais ta réalité, est aujourd'hui bien vaine

Et les instants intimes dans ces coins arborés
Je dis que plus que tout, je les ai adorés
Quand j'y pense à nouveau, c'est plutôt aborrher

Retourne donc chez toi, je te laisse rêvasser
De toute cette histoire, j'en ai bien plus qu'assez
Qu'adviendra-t'il de toi, dans les futures années
Je ne vois qu'une fleur flétrie et toute fânée

Je n'éprouve pour toi plus la moindre pitié
Tandis que de nos vies défile sur l'écran
Ouvre donc les yeux, si tu en as le cran
Le générique de fin, c'est tant pis : tu y es

Je prends ici pour moi, juste un léger instant
Je suis peut-être naïf, et bien souvent trop lent
Surtout lorsque la vie, m'attend bien vigilant
Raconter des histoires, cela ne dure qu'un temps

Je n'éprouve pour toi plus la moindre pitié
Tandis que de nos vies défile sur l'écran
Ouvre donc les yeux, si tu en as le cran
Le générique de fin, c'est tant pis : tu y es