Un mot de trop
avachi sur l’sofa
il boit son café noir
elle se lève et s’en va
en serrant son peignoir
un mot de trop
ou pas assez
un mot idiot
trop vite parlé
et c’est l’orage
les nerfs qui craquent
le dérapage
la porte qui claque
de la quiétude
qui s’efface
la solitude
a pris la place
laissant au cœur
le vague à l’âme
les yeux en pleurs
la vie en panne
c’était sûrement
inévitable
les vrais amants
inséparables
cela n’existe
que dans les films
l’amour résiste
mais la déprime
du quotidien
avec ses pièges
ses petits riens
vient et assiège
le cœur et l’âme
trouble les yeux
et c’est le drame
et les adieux
et que ce soit
après vingt ans
ou que ce soit
après un mois
c’est cet instant
qui dure toujours
bien trop longtemps
(pas comme l’amour)
qu’on gardera
dans sa mémoire
qu’on souffrira
un peu chaque soir
où sont les flammes
les beaux yeux bleus
restent les larmes
et les adieux
et moi je pleure
de mon côté
et toi tu pleures
de ton côté
le vide fait peur
quand l’amour meurt
ne ferais-tu pas
le premier pas
épuisé par la nuit
il boit un café noir
elle le r’garde, lui sourit
refermant son peignoir
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