Le Poète et La Muse
Quel est ce démon qui me ronge,
Ce chérubin à la joue creuse,
Dont la lèvre sèche et affreuse
Presse mon coeur comme une éponge
Et le saigne du moindre songe ?
"Paix, mon sigisbée, mon poète
Aux amours fades et désuètes !
Je suis ta muse : le mensonge,
La fausse ivresse, l'abandon;
Et qui penchée sur ton berceau
Voua ton coeur à rester sot.
Je veux défaire avec ce don
La maille de ton existence;
Et ne te laissant, myrmidon,
Que le désastre et son chardon,
Précipiter ta défaillance.
Lorsqu'enfin rompue, sans pardon,
Ton âme quittera ce monde,
Je rognerai, carcasse immonde,
Jusqu'au dernier de tes tendons !"
Commentaires (2)
Ajouter un
commentaire
commentaire
On croirait lire un poète romantique de la grande époque,
j'adore, enfin de la Poésie
du fond et de la forme
tellement j'ai cru à du pillage, désolé.