La Valse Des Pendus
Il entre en scène dans une clameur
Et devant un rideau long, sans couleur,
Sur un violon aux cordes bien tendues
Offre une valse, celle des pendus.
Assise dans sa loge ma douleur
A l'artiste envouté lance son leurre,
Derrière un éventail lui fait un signe
Et comme une courtisane trépigne.
"Un peu de bonheur, un moment d'oubli,
Une caresse, un sourire poli
Même, à votre convenance!" Elle espère,
Et sans réponse pleure, désespère.
Le violoniste, ce charmant prodige
Aux yeux de pluie parsemés de porphyre,
Ne connait que les croches, les soupirs,
La valse lancinante qui l'oblige.
Commentaire
Ajouter un
commentaire
commentaire