Le soleil, pour toute lumière©Ce texte est protégé par un copyright.
Gonflée de ta chaleur comme un fruit mur que l'on presse,
Je vois passer les heures sachant que rien ne presse,
Pour la dernière demeure, toute action s'éternise,
Quatre pieds sous terre, le froid ressemble à la banquise.
Car nous ne sentirons plus tes rayons nous darder,
Et le ciel, ton armure, pourra bien se voiler,
Toute l'eau d'Ouranos ne mouillera plus nos os,
Quand la mort aura fin son terrible négoce.
Pour toute pitance, des pissenlits fanés,
Et le Tartare, non loin, pourra nous réchauffer
Des flammes qui l'embrasent, comme tes rayons sur terre
Harponne nos coeurs par ton auguste lumière.
Je ne souhaite, ni ne veux, aucun cénotaphe ;
Sur la pierre gravée, seuls les mots s'effacent
Sous le triple effet du temps, du soleil et de l'eau :
"Ils s'aimèrent longtemps et plus qu'il ne faut".
Lairedubeau
commentaire