Lune empierrée
Splendeur classique de la pierre burinée par les hommes
qui ont ri des facéties d'un Molière ;
Lueurs crépusculaires derrière les silhouettes montagneuses ;
Quelques lucioles urbaines dans le soir qui s'éveille
à la torpeur;
Humains rayés, blancs, bleus, verts et leurs enfants intrépides qui veulent déflorer le monde, se penchent sur la balustrade;
Qui de nous s'y risqu'encore avec de mêmes iris multicolores?
Lune croissante, dos chaud qui croustille de plaisir sensuel ;
Lampadère qui espère toujours la lumière atomique de fin de nuit, de retour au néant, brillantes abysses.
et la pierre est solide sous moi;
assez pour soutenir le monde que je porte à l'envers par attraction verbale.
C'est l'amour qui fait aimer le monde collé à nos pieds appesantis par les larmes.
Le Peyrou, 18 août 2010.
Commentaires (3)
Même chose pour Nouga et Clochette : c'est une question d'interprétation (liberté du lecteur!), je n'ai pas voulu mettre ce que vous lisez.
Pas de haine, juste le poids de l'existence.
Pas de sous-entendus, j'ai dit tout des impressions d'un moment.
Pam et...
commentaire
cette phrase resume toute la complexité amour et haine
j'aime bien