J’ouvre les yeux.
- Bonjour Monsieur… Monsieur ?
- Blake. Nicholeim Blake.
- Ah oui, c’est exact. J’ai là votre dossier. Pardonnez-moi mais, ces temps-ci, nous sommes un peu débordés.
- Il n’y a pas de mal.
C’est ainsi qu’avait commencé la discussion. Moi, je suis le second interlocuteur de cette conversation, mais aussi votre narrateur. Le premier interlocuteur, quant à lui, ne révéla pas son nom.
La conversation se déroule dans une pièce d’environ quatorze mètres carré. Les murs sont peints en gris, le plafond en blanc cassé et le sol, également blanc, est carrelé. Dans mon dos, une porte, unique ouverture de cette pièce. Je suis assis sur une chaise en acajou. Devant moi se trouve un bureau assortis à ma chaise. Derrière ce bureau se trouve le premier interlocuteur. Il est de taille moyenne et les quelques rondeurs de son corps ne masquent pas entièrement sa fine musculature. Ses cheveux, grisonnants, sont coupés assez court. Il doit avoir à peu près mon âge, dans la cinquantaine. Sa chemise est d’un blanc impeccable et sa cravate rouge foncé, de la même couleur que le bois du mobilier.
Sur le bureau, de nombreuses piles de dossiers sont entassées en désordre, cette négligence calculée contrastant à merveille avec le reste de la salle.
- Voyez-vous, Monsieur Blake, nous sommes ici pour parler de mon avenir, poursuivi mon interlocuteur.
- Je vous demande pardon ?
- Vous avez très bien compris, votre dossier – ce dossier – spécifie que vous n’avez aucun trouble d’audition, ni aucune difficulté à vous concentrer. Compte tenu de l’étrangeté de la situation dans laquelle nous nous trouvons, Monsieur Blake, je suppose que vous analyserez attentivement chaque syllabe sortant de ma bouche, et peux donc en conclure que vous n’avez aucune raison valable de me poser une telle question.
- Admettons. En revanche, je suis assis ici, en face de vous, vous qui semblez posséder de nombreuses informations à mon sujet. Et vous agissez comme si c’était moi qui menais la conversation.
- Mais c’est le cas, Monsieur Blake.
- Dans ce cas, expliquez-moi pourquoi c’est moi qui suis censé vous poser des questions, alors que je ne sais visiblement rien à propos de vous.
- Je suis navré, ce n’est vraiment pas de cette façon que vous devriez m’interroger.
Exaspéré par une telle réponse, je soupire et ferme un instant les yeux.
J’ouvre les yeux.
- Bonjour Monsieur Blake.
- Bonjour Monsieur.
- J’ai là votre dossier. Vous ne verrez aucun inconvénient à ce que nous commencions l’entretien, j’espère.
- Aucun, Monsieur.
C’est ainsi qu’avait commencé la discussion. Moi, je suis le second interlocuteur de cette conversation, mais aussi votre narrateur. Le premier interlocuteur, quant à lui, ne révéla pas son nom.
La conversation se déroule dans une pièce d’environ quatorze mètres carré. Les murs sont peints en gris, le plafond en blanc cassé et le sol, également blanc, est carrelé. Dans mon dos, une porte, unique ouverture de cette pièce. Je suis assis sur une chaise en acajou. Devant moi se trouve un bureau assortis à ma chaise. Derrière ce bureau se trouve le premier interlocuteur. Il est assez grand et sa musculature est impressionnante. Ses cheveux, grisonnants, tombent élégamment sur ses épaules. Il doit avoir à peu près mon âge, dans la cinquantaine. Sa chemise est noire et sa cravate rouge foncé, de la même couleur que le bois du mobilier.
Sur le bureau, de nombreuses piles de dossiers sont entassées en désordre, cette négligence calculée contrastant à merveille avec le reste de la salle.
- Comme vous le savez, nous sommes ici pour parler de moi. Moi et mon incapacité à accepter la réalité. On m’a recommandé de vous parler de mes problèmes mentaux. Vous m’avez d’ailleurs été chaudement recommandé. Vous comprendrez donc que j’ai voulu me documenter à votre sujet.
- Et les autres documents ?
- Divers projets, idées et rêves auxquels vous n’avez pas à en penser pour le moment.
- Très bien. Vous venez d’évoquer vos problèmes mentaux, pourriez vous être plus précis à ce sujet ?
- Je suis sincèrement désolé, Monsieur Blake, mais je ne pourrais répondre à cette question.
- Je vous demande pardon ?
- Je crois que vous m’avez parfaitement compris.
Je ferme les yeux.
J’ouvre les yeux.
- Bonjour Monsieur Blake.
- …
- Vous n’avez par l’air en forme.
- Excusez-moi, j’avais l’esprit ailleurs.
C’est ainsi qu’avait commencé la discussion. Moi, je suis le second interlocuteur de cette conversation, mais aussi votre narrateur. Le premier interlocuteur, quant à lui, ne révéla pas son nom.
La conversation se déroule dans une pièce d’environ quatorze mètres carré. Les murs sont peints en gris, le plafond en blanc cassé et le sol, également blanc, est carrelé. Dans mon dos, une porte, unique ouverture de cette pièce. Je suis assis sur une chaise en acajou. Devant moi se trouve un bureau assortis à ma chaise. Derrière ce bureau se trouve le premier interlocuteur. Il est de taille moyenne et les quelques rondeurs de son corps ne masquent pas entièrement sa fine musculature. Ses cheveux, noirs, sont coupés assez court. Il doit avoir à peu près mon âge, dans la cinquantaine. Sa chemise est d’un blanc impeccable et sa cravate noire est étrangement assortie à ses yeux.
Sur le bureau, de nombreuses piles de dossiers sont entassées en désordre, cette négligence calculée contrastant à merveille avec le reste de la salle.
Il me tend un objet.
- Voici le colt calibre 35.
- Cette arme vous appartient-elle ?
- En effet, Monsieur Blake.
- Vous en êtes vous déjà servi ?
- Je le crains.
- Vous en êtes vous servi pour tuer quelqu’un ?
- Sans aucun doute, Monsieur Blake.
L’intonation de sa voix me déstabilise. Il est calme. Affreusement calme. Quelques gouttes de sueurs perlent à mon front.
- Pourrais-je savoir qui vous avez tué ?
- Certainement, Monsieur Blake, il s’agit de vous. Il est étrange de constater que vous commenciez enfin à me poser les bonnes questions.
Il tend alors sa main gauche, s’empare du colt et le dirige vers moi. La sueur se met à couler le long de ma joue gauche.
J’ai peur.
Je ferme les yeux.
J’ouvre les yeux.
- Monsieur… Monsieur ?
- Blake. Nicholeim Blake.
- Ah oui, c’est exact. J’ai là votre dossier. Pardonnez-moi mais, ces temps-ci, nous sommes un peu débordés.
- Il n’y a pas de mal.
C’est ainsi qu’avait commencé la discussion. Moi, je suis le second interlocuteur de cette conversation, mais aussi votre narrateur. Le premier interlocuteur, quant à lui, ne révéla pas son nom.
La conversation se déroule dans une pièce d’environ quatorze mètres carré. Les murs sont peints en gris, le plafond en blanc cassé et le sol, également blanc, est carrelé. Dans mon dos, une porte, unique ouverture de cette pièce. Je suis assis sur une chaise en acajou. Devant moi se trouve un bureau assortis à ma chaise. Derrière ce bureau se trouve le premier interlocuteur. Il est de taille moyenne et les quelques rondeurs de son corps ne masquent pas entièrement sa fine musculature. Ses cheveux, blonds clairs, sont en bataille. Il doit avoir à peu près mon âge, dans la cinquantaine. Sa chemise est d’un blanc impeccable. Sa chemise est tachée. La tache est rouge sang. Il ne porte ni cravate ni nœud papillon.
Sur le bureau, un colt calibre 35 est posé.
- Voici l’arme du suicide.
- Quel suicide ?
- Le suicide dont nous sommes censés parler, Monsieur Blake.
- Je n’étais pas au courant.
- Je crains que si, Monsieur Blake.
- Ce suicide a-t-il un rapport quelconque avec moi ?
- Oui.
- En êtes-vous sûr ?
- Je sens que vous faites à nouveau fausse route, Monsieur Blake.
Je me sens mal. Je transpire. Je sors un mouchoir de ma poche et m’essuie le front.
Je ferme les yeux.
J’ouvre les yeux.
- Enfin nous nous rencontrons, Monsieur Blake.
- Vous me connaissez ?
- De réputation, Monsieur, de réputation.
C’est ainsi qu’avait commencé la discussion. Moi, je suis le second interlocuteur de cette conversation, mais aussi votre narrateur. Le premier interlocuteur, quant à lui, ne révéla pas son nom.
La conversation se déroule dans une pièce d’environ quatorze mètres carré. Les murs sont peints en rouge, le plafond en noir, et le sol est recouvert de tapis pourpres. Dans mon dos, une porte, unique ouverture de cette pièce. Je suis assis sur une chaise en acajou. Devant moi se trouve un bureau assortis à ma chaise. Derrière ce bureau se trouve le premier interlocuteur. Il est de taille moyenne et les quelques rondeurs de son corps ne masquent pas entièrement sa fine musculature. Son crâne est entièrement rasé. Il doit avoir à peu près mon âge, dans la cinquantaine. Sa chemise est écarlate, et sa cravate noire.
Il n’y a rien sur le bureau, à l’exception d’une unique pile de dossiers.
Et son visage est en sang.
- Pourquoi-êtes vous venu ?
- Pour vous voir, Monsieur Blake.
- Voulez-vous m’abattre ?
- Non, Monsieur, mais je le voulais. Ne vous en faites pas, j’ai rangé cette idée dans cette pile de dossiers, si vous voulez y jeter un coup d’œil.
- Pourquoi voulez-vous me tuer ?
- Pourquoi voulez-vous vous tuer ?
- Je ne le veux pas.
- Pas plus que je ne le veux.
Je transpire. Je sors mon mouchoir de ma poche et m’essuie le front.
- Qu’est-ce que cela signifie ?
- Voulez-vous réellement le savoir ?
- Qui êtes-vous ?
- Qui êtes-vous, vous ?
Je regarde brièvement le mouchoir que je viens d’utiliser.
- Êtes-vous réel ?
- Pas moins que vous, je suppose.
Ma sueur, absorbée dans les tissus du mouchoir, est rouge. Rouge sang.
Je ferme les yeux.
Commentaires (5)
Merci d'avoir pris le temps de tout lire.
Texte prise de tête, merci Lenore, j'apprécie d'avoir à me concentrer pour lire quelque chose.
Oui, je dirais la même chose que Clochette, la pile des idées, le dialogue un peu décousu, un interlocuteur omniscient et l'autre perdu, le sang sur les deux visages à la fin.. Yep.. Tordu 😊
Et puis c'est ton texte, Lily, qui m'a donné envie d'écrire un dialogue un peu particulier, donc c'est à moi de te dire merci.
elle est pesante , repetitive (ce qu'il faut) et un rien enervante
j'aime bien
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