TON PARADIS EST AU FOND DE TON CŒUR©Ce texte est protégé par un copyright.
L'au-delà
"Sais-tu où est le paradis
L'as-tu vu?"
Le poète
"J'ai vu des gouttes d'eau pendues,
Cristal qui
Scintille de splendeur joyeuse,
Des grottes,
Une lumière bleue papillote
Peureuse.
Est-ce là le paradis?"
L'au-delà
"Non, ce n'est pas là le paradis
Cherche encore."
Le poète
"J'ai vu la mer sous le soleil,
Heureuse
Quand une senteur voluptueuse
Veille,
Quand un ultime rayon fuse
Et meurt
Et qu'une lueur verte pleure
Et muse.
Est-ce là le paradis?"
L'au-delà
"Non, ce n'est pas là le paradis,
Cherche toujours."
Le poète
"J'ai vu des crêtes de diamants
Écarter
Les brumes de la nuit, lever
Les pics blancs
Vers un rayon, aube nouvelle
Si pure
Grand réveil d'une nuit obscure
Si belle.
Est-ce là le paradis?"
L'au-delà
"Tu as vu beaucoup de merveilles
Mais ce n'est pas là le paradis."
Le poète
"J'ai vu un sentier de sous-bois
Qui serpente
Entre les grands arbres qui chantent
Vieux rois,
Des ronds de lumière pâle à terre
Des îles
Que les lourdes branches mobiles
Libèrent.
Est-ce là le paradis?"
L'au-delà
"Tes yeux sont bien précieux poète
Mais tu n'as pas trouvé le paradis."
Le poète
"J'ai vu des villes mortes, Pétra
Machu-Pichu,
Montagne, plaine, désert, forêt drue
Où vont là-bas
Mystères des civilisations
Disparues
Pierres or ou roses qui ont trop vues
Soleils de plomb.
Est-ce ...?"
L'au-delà
"NON"
Le poète
"J'ai vu des cieux profonds, si bleus,
Des étoiles,
Déchirer le jour comme un voile
Honteux,
Et sur un étang solitaire
Un cygne
Qui mord l'air du soir, dernier signe
De la terre.
Est-ce là le paradis?"
L'au-delà
"Ce paradis est loin."
Le poète
"J'ai vu, île oubliée et morte,
L'Atlantide
Continent d'une union splendide
Si forte
Où la nature et l'homme vivaient
Ensembles
Et où, d'après ce qu'il me semble
On rêvait.
Ai-je trouvé mon paradis?"
L'au-delà
"Ton paradis n'est pas là."
Le poète
"Alors dis-moi voix
Ou est-il, j'ai besoin de lui
Je veux connaître le bruit
Céleste de la joie."
L'au-delà
"Tes yeux ont vu bien des merveilles
Pour illuminer tout cela il n'y a qu'un soleil.
Dis-toi bien que cela suffit
Car le paradis n'est pas ici.
Rappelle toi la voix de ton cœur
Quand tes yeux promenaient leurs paillettes
Sur ces paysages de bonheur
Sur ces vies nettes.
Tu te rappelles comme il s'épanouissait
Comme il s'ouvrait à ces senteurs nouvelles
Cimme il chantait, grisé,
Comme il était léger à ces choses si belles.
Eh bien poète, le paradis est au fond de toi-même,
Le paradis c'est toi qui le conçoit,
C'est toi qui le sème
Qui le cueille et le boit.
Ton paradis est au fond de ton cœur."
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alors ouvrons notre coeur
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