LA MORT DU SOLEIL^{©Ce texte est protégé par un copyright.}

L'or de la vie courrait dans les nuages gris,
Déjà le soir venait lentement et sans bruit.
Des flèches de lumière caressaient les cheveux
Et je pleurais soudain comme au son d'un adieu.

Soleil, que se passe t-il, pourquoi es tu si triste?
Ne sens-tu pas la joie et le parfum des cistes?
Pourquoi soudain ce soir je me sens si inquiète
Et pourquoi les oiseaux s'agitent dans les faîtes?

Soleil, reste encore, une heure, une minute
Et ne me cache rien, je sens comme une chute,
La vie qui se détache au fond de mon esprit,
Écoute ce silence de peur et de folie.

Mais que la nuit est longue, je ne peux pas dormir,
L'air est lourd de secrets et je l'entends gémir.
Ne viendra t-il jamais ce matin de beauté,
Ce renouveau soudain si pur dans la clarté?

Il ne reviendra plus, je le sens, je le sais,
Notre soleil est mort, les hommes l'ont tué.
Ô revient je t'en prie, Soleil mon seul Dieu,
Tu ne peux pas mourir, tu n'es pas assez vieux.

Tu étais bien malade, je n'ai pas su le voir,
Je ne l'ai deviné qu'à ton adieu hier soir.
Pardonne-moi soleil, pardonne leur à tous,
Les hommes ne savent rien, ils sont bêtes, méchants, fous.

Moi j'ai besoin de toi, sans toi je ne suis rien.
Soleil, réveille-toi, réveille-toi, revient,
Tous les gens malheureux ont besoin de ta joie,
De tes rayons si doux aux cœurs sans foi ni loi.

Tu ne reviendra plus, les hommes t'ont calomnié,
Toi que l'on vénérait il y a tant d'années.
Soleil tu as raison, tu as bien trop souffert,
Mais dis-toi qu'il y en a, qui t'aiment , sur la terre.