Insignifiance©Ce texte est protégé par un copyright.
Je regarde le ciel semé de tant d'étoiles
Que même le plus grand des mathématiciens
Ne peut les dénombrer. Je regarde les voiles
De brumes impalpables que tend le matin...
Qui peut dire combien de gouttes minuscules
Finiront aspirées par le soleil levant ?
Et combien s'en iront, légères particules,
Se poser sur les fleurs, apportées par le vent ?
Voyageuse éphémère, insignifiante chose,
Je suis moins qu'une étoile, moins que la rosée,
Moins que le vent qui souffle et bien moins qu'une rose
Petite graine humaine sur terre plantée.
Il parait que pourtant, je puisse au moins penser
Mais que fais-je, ô oui que faisons-nous
De cette faculté, sinon la dépenser
A tête que veux-tu, comme des gamins fous ?
Des gosses turbulents qui n'auraient pas compris
Que notre Terre immense, n'est dans l'Univers
Pas plus qu'un grain de sable au désert infini !
Alors que sommes-nous pour être à ce point fiers
De cette Humanité qui nous est dévolue ?
Sur une peau d'orange ainsi qu'il me fut dit,
Nous sommes moisissure, présence incongrue,
Microbes importuns, tout petits, si petits !
Je regarde le ciel semé de sable d'or,
En extase et le cœur empli d'humilité.
Qui dois-je donc prier pour avoir droit encor
De vivre, être pensant, dans cette immensité ?
27/09/2010
©Anne-Marie Lejeune
commentaire
Merci petit microbe.