Cent jours
Cent jours se sont passés ; c’était le premier juin ;
il sonnait vingt-trois heures et puis quelques minutes.
Nous nous sommes séparés, avons lâché nos mains.
J'en avais mal au coeur tant dure était la chute.
Je t'ai vue disparaître dans le noir de la nuit,
regagnant ton foyer et tes engagements.
Et comme un chien sans maître, j'en voulais à la Vie
de t'avoir enlevée de mes deux bras aimants.
Depuis je compte les jours, les heures et plus encore
qui m'éloignent de toi, chaque instant davantage.
J'ai pour toi cet amour qu'on dit que tout plus fort
et bien que l'on ne se voit, je reste fidèle et sage.
Il me tarde pourtant de te voir à nouveau ;
c'est ce moment magique qui me fait espérer
que demain, dans cent ans ou plus tard s'il le faut,
nous pourrons faire la nique à la réalité.
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