L'Odyssée Salvatrice
Les flots azur, près des Indes Occidentales,
Rincent paisiblement mes pieds bien éprouvés,
Usés par ma fierté, par les mètres gravés,
Puis m'emmènent plus loin, vers l'anse baptismale.
Je revois mes échecs, sources d'hargneux remords,
Mes rares victoires, par la volonté seule,
Les envies de ce corps pécheur, qui l'ont rendu veule
Et les choix charnels condamnant à la mort.
Progressant pas à pas vers l'alliance, je m'avance,
Délaissant mes doutes comme mes vains écus,
Vers le Fils de l'Homme, dont l'amour m'a vaincu
En me brisant sur la croix de son existence.
La Trinité et l'eau parent un chevalier
Nouveau de l'Ordre Agapé de l'Enfant Unique;
Par l'Epée de l'Esprit luttant contre l'Inique,
Je résiste, muni de la foi pour bouclier.
Douceur et paix éconduisent maintes querelles;
L'inimitié est repoussée par la bonté;
Tempérance apaise toute l'avidité;
Merci ô Christ pour ces armes intemporelles!
Sous ta sainte influence, tu nous dis que ni moi
Ni mon frère ou ma soeur ni, simplement nos vies
Par l'avide péché ne seront asservis.
Nous demeurons vainqueurs quand nous restons en toi!
Telles sont les inéluctables certitudes
Révélées en ton nom, par le texte sacré,
À mon heureux retour sur le sable nacré,
Qui témoignent de tes infinies gratitudes.
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