Vanité©Ce texte est protégé par un copyright.
Vois donc ma tête elle est bien ronde
Elle a tourné comme le monde
Et tout aussi folle que lui
Globe par les années relui
C’est les amours qui l’affolaient
Ma tête elle a bien rigolé
Telle que tu la vois bien triste
Elle a fini son tour de piste
Tu vois ma tête elle a mordu
La poussière les fruits défendus
J’aimerais dire qu’elle n’en est pas morte
Mais c’était une tête forte
Comme est forte une tête d’ail
Elle en a livré des batailles
Et ne crois pas que j’exagère
Ma tête posée sur l’étagère
Tu vois cette tête de muet
Des pensées elle en a remué
Derrière ce front désertique
J‘étais du genre mélancolique
Tu vois ma mâchoire elle est vide
Avant que j’aie perdu mes rides
J’avais déjà perdu des dents
Si mes propos restaient mordants
Tirant les mots comme cartouches
Par l’escopette de ma bouche
Là où ne restent qu’alvéoles
Le feu nourri de ma parole
Avait changé l’ivoire en plomb
Je fusillais en large en long
De mes contemporains les frimes
Vois maintenant l’arme du crime
Tu vois cette tête d’endive
Et ces orbites maladives
Elles ont brûlé de maintes fièvres
Qui consumèrent aussi mes lèvres
J’étais de flamme je suis feu
Je suis… excuse-moi du peu
Autant dire que j’ai été
Tu peux m’appeler Vanité
Commentaires (2)
commentaire
bien vu bien ecrit bien observé