Noël
Evènement annuel, liesse internationale,
Où le mercantilisme se pare de pourpre et d’or.
Innommable rituel, tradition immorale,
Qui noie le catéchisme sous un flot d’hellébore.
Je t’honnis, sache-le, pour tout ce que tu es,
Et ce que tu fais croire, aux uns, aux autres, à tous.
Tes sentiments mielleux sont des appâts parfaits
Pour passer au hachoir la multitude des bourses.
Car pour mieux te fêter, elles s’ouvrent dans l’instant
Et dans ton escarcelle, versent leur contenu
À en finir vidées, sans ni euro ni franc
Tandis que toi, cruel, leurrer, tu continues.
Ces tables de ripailles auxquelles tu nous obliges,
De la toute première à la dernière étape,
Comme l’achat des victuailles, sous le fouet de l’aurige,
Montrent ta main de fer dans ce travail de sape.
Petits plats dans les grands, vaisselle de procelaine,
Contenance de rigueur et mise sophistiquée,
Cadeaux pour les enfants, pour les parents, migraine,
Tout ça me fait horreur et me donne la nausée.
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