Infini océan
Mon esprit s’égare vers des ailleurs, très vite oubliés
Et sans crier gare, c’est par ailleurs un rêve éveillé
À peine ressorti de ma torpeur, instants survolés
De ma mémoire, j’en ai bien peur, se sont envolés
Quoi donc écrire puisqu’il en reste si peu, quasi rien
C’est à en rire, plus déjà, preste n’y peut. Aussi, mien
Est le lot de perdre tous ces mots, toutes ces visions
Ainsi l’eau des perles, vains grumeaux, douce dérision
S’écoulent dans l’oubli, le vide, le néant céans
Et coule à pic le vaisseau d’ores et déjà naufragé
D’un rêve, instant, sursaut d’or et d’argent ombragé
Trop brève instance aux portes de l’infini océan
Je n’ai fait qu’effleurer du bout des pieds l’onde bleutée
Qu’entrevoir des fleurs et, debout, expier songes étés
Isatis, 21 – 25 novembre 2009
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