Silence
Suis-je donc si méprisable que chacun de mes signes,
même ceux les plus affables, sont maintenant indignes ?
Mes doux mots en bouquet passés au défoliant,
terminent-ils désormais dans le vaste néant ?
Ai-je donc si mal agi, t'ai-je à ce point blessée
pour qu'encore aujourd'hui, tu te tiennes éloignée ?
Un autre est-il venu, sachant lui, mieux que moi,
rendre ton cœur ému et lui dicter sa loi ?
J'ai vu, le temps passant, tes courriers devenir
plus lointains, moins fréquents ou juste se raccourcir.
Tu m'as dit être mal, et je veux bien le croire,
mais un simple signal, est-ce donc la mer à boire ?
Ce silence oppressant dans lequel tu te tiens
suscite à chaque instant dix mille questions sans fin.
Alors je ne sais plus, où me mettre, que penser.
Comment les prendras-tu, ces rimes mal ajustées ?
Ces mots, je les rumine depuis longtemps déjà ;
ils sortent de ma poitrine en excédent de poids.
Je te demande pardon si une fois de plus,
mon cœur sur ma raison a encore le dessus.
Mais je suis écorché, j'ai mal dans tous les membres
rien qu'à m'imaginer sans toi jusqu'à décembre.
je souffre comme une bête de te sentir lointaine ;
c'était pourtant la fête à une époque certaine ...
Comme l'écho sans retour, je me dissous au loin.
Je t'aime d'un fol amour, et c'est là mon destin.
Vraiment j'aime à rêver d'être acteur dans ta vie,
douillettement installé dans ton coeur en abri.
Alors fais-moi un signe, pour ne pas me laisser,
même une phrase d'une ligne, seul et désespéré.
commentaire
superbe .....criant de verité a fleur de maux !!!!!