Ce texte-ci consiste en trois quatrains d'alexandrins en rimes embrassées. Je me permets quelqes fantaisies (hémistyches inégaux, enjambements...) Le thème: les plaisirs éphémères de l'été indien.
Un bel automne
Il fait 17-18 celsius - en fahrenheit
On culmine à 63-64.
Zéphyr, pour fin septembre étonnamment douceâtre,
Épargne la ramée ou le fuchsia renaît.
Des abdomens encor s'exhibent. Les baleines
Restent dans leurs fourreaux tant que resplendit Râ.
Certes l'automne avance et Phébus pâlira.
Les derniers nombrils disparaîtront sous les laines
Bientôt la fleur cherra. La bise va rugir.
Raison de plus pour profiter de l'intervalle.
Savourons cette prolongation estivale
Dont le sous-continent n'aurait pas à rougir.
Londres, le 29 septembre 2009
Commentaires (2)
Merci Dahliane. Ton compliment me va droit au coeur.
J'ajoute seulement que si on est puriste - et autant l'être - attention à la terminaison! Râ rime avec "dira", à la rigueur "voudra" (bien que là la rime soit pauvre), mais pas avec "diras", etc.
En prosodie classique, la consonne finale d'un môt compte. Jour au singulier ne rime pas avec "toujours". Bons vers!
commentaire
On iRâ, ou tu voudRâS quand tu voudRâS ... Sous le soleil egyptien, le dieu Râ permet bien des rimes, encore fallait-il y penser. bRâVo !