Intégre un refrain à la façon des rondeaux
De la vie à la mort
De la vie à la mort
2009 11 18
De la vie, à la mort, en passant par l’amour,
Si petit le croyons, qu’aura-t-on vu du monde ?
On a déjà grand peine à en faire le tour,
Préférant parcourir celui d’une rotonde.
On en a aura passé des nuits, face au miroir,
A scruter son nombril, à tenir quelque traîne,
Cherchant ce qu’il fallait négliger ou savoir
De soi, de l’autre, et si la coupe est pleine, ou vaine,
De la vie à la mort.
Avec le temps, l’amour s’en va, plus ou moins bien,
Mais c’est aussi, sans qu’on y pense, un jeu qui berce ;
On s’y croirait duper le temps, qui va et vient,
A l’oser bousculer, on part à la renverse
De la vie à la mort.
On trompe notre ennui dans l’illusion du jour,
Mais que laissera-t-on, en parole et en geste ?
Ne sachant pas voter la rencontre du pour,
Hésitant à choisir de fuir comme la peste
Ou la vie, ou la mort ?
Poussière on nait et meurt, ébloui de photons,
Réduit à divaguer, en mort-vivant quantique,
Tournant sans but, sans cesse, à grossir des microns,
Des riens pour l’univers ; qu’est ce qu’on y fabrique
De la vie à la mort ?
Un univers de rêve, un rêve d’univers ?
Mais sans dessus dessous, on se croit des cervelles,
On se dit même avoir du cœur ; des drôles d’airs
Qu’on se donne en s’y envoyant, sans avoir d’ailes
De la vie à la mort.
O grand Amour, O fou désir d’être normal,
Puissante emprise à la phényléthylamine !
Quand tomber amoureux est un sort trop fatal,
De cet émoi, doit-on, penser qu’il nous destine
A la vie, à la mort ?
Mais quand on est vidé, criant face à la mort,
On peut tendre un sourire à l’avoir pour amie,
Mieux goûter chaque instant, dès lors qu’on en crève… Or !
N’est ce pas aller, là, de la mort à la vie ?
Commentaires (3)
Et je le dis sans ambages, je n'apprécie guère la poésie ornementale qui, pour moi, n'est autre qu'une poésie de bas étage.
D'ailleurs, je pense que c'est du sens que naît la beauté.Le mot amour serait-il si glamour à entendre s'il revêtait un sens négatif?
Les mots que l'on trouve jolis, ne le sont-ils pas, à fortiori, par l'attribution d'un concept positif?(exceptions faites de quelques mots, bien évidemment)
Personnellement, j'aime tous les mots car il sont "signification", de leurs liaisons, naissent idées et notions qui fécondent nos imaginations à l'infini.
Un poème sans écho, n'est que cri dans la nuit.
commentaire
Et bien pas mal du tout !! Bravo tu as relevé le défi sans conteste
A moi donc je pense lol
Amitié