le pigeon voyageur
Il arrive parfois que la semaine traîne
Pour garder le moral ce n'est pas évident
Un petit restaurant où bien casser la graine
Est bien je l'assure, le meilleur remontant
J'en avais choisi un : Au pigeon voyageur
Le menu affiché était un vrai bonheur
La femme du patron régnait seule en cuisine
Secondant son mari roi de la chevrotine
Un pâté de chevreuil fut servi en entrée
Il était excellent entouré de gelée
Un verre de romanée BOUCHARD quatre vingt deux
Rehaussait avec goût ce chef d'œuvre fameux
Le pigeon en cocotte déposé sur la table
Un oignon cuit à brun, au madère, déglacé
Laissait un goût divin c'était bien cuisiné
En plus l'oiseau est jeune, dit il, très aimable
Mais le pigeon pourtant ne se laissa pas faire
Nous avions beau mâcher la chair ne cédait pas
Cet oiseau de malheur résistait mais que faire
Je sentis sur ma dent un goût de papier gras
Discrètement j'ôtai de ma bouche la chose
Ma surprise fût grande un message c'était
On y trouvait écrit dans une courte prose
On attaque demain .Le maréchal PETAIN
Commentaires (6)
si j'avais utilisé le nom savant :Chroicocephalus ridibundus cela aurait été moins drôle
Elle est au zoo de rambouillet maintenant
Une adoration très chouette à élever
Il est sympa ce poème, assez drole et très bon
on ne s'y attend pas! après un assez bon texte sur la gastronomie , la chute est inattendue et drôle
commentaire
hibou alors!
c'est agréable de lire un poème qui soit pétri d'humour et écrit en français orthodoxe...!
m'enfin, manger de l'oiseau, ça me chiffonne un peu...