Un jour mes textes seront moins sombres, en attendant, je trouve que celui ci s'accorde bien au déchainement de la nature..
Le roman du mauvais temps
Les chants que déclament les vents hurlants
Sont comme les âmes de ce roman.
Leurs voix s’entremêlent et forment l’appel
Auquel personne ne répond vraiment.
Ainsi en est-il indéfiniment,
Cet aria nait toujours doucement
Les voix graciles s’élèvent fragiles
Puis elles enflent jusqu’au déchirement
Les hurlements témoignent des tourments
De ceux qui s’en vont se remémorant
Leur vie finie sans possible déni,
Sans répit. Tout reste sous scellement.
Le tragique est dans le déroulement
De la supplique elle va se répétant
Tous esclaves d’un temps qui nous enclave
Et puis nous lâche au temps du dernier chant
Et pourtant au plus fort de la tempête
Lorsque la colère est à son acmé
N’est-ce pas l’instant précédant la fête
Des astres étoilés enfin allumés ?
A ce spectacle ô combien magnifique
L’Homme assiste, en tire joie et vanité
La permanence des cieux est magique
Il s’imagine l’avoir inventée.
Commentaires (2)
La première strophe était tout à fait personnelle, elle l'était trop, c'est pour cela que les autres ont été écrites ensuite.
La lourdeur dont je parle vient de la rime en 'ment' et 'ant' qui se répète pendant 4 strophes comme un leitmotiv.
Ensuite ça change et puis ça retombe.
C'est vrai que la tempête n'est pas facile à versifier, mais Brel avait bien réussi à évoquer tous les aspects de son plat pays, y compris les plus sombres, les plus noirs. Alors, on peut encore essayer, non ?
commentaire
La tempête est imprévisible, chaotique, peut-elle rentrer dans les clous d'un poème versifié ?