Une vie paradoxale
Par la fenêtre tombe la pluie
Penchée et mince comme un fil
Arrosant les pavés en ville
L’engloutissant dans son ennui.
Les gens passent,
Comme l’envie.
Les choses lassent,
Vient l’oubli.
Mais la vérité n’est pas là
Enfin, pas pour moi.
Mon âme s’est vendue
En reniant ma vertu.
Je ne peux désapprendre
Toutes ces longues années
De sentiments méprisés,
Joués à s’y méprendre.
Finalement convaincue
D’être tout à fait autre.
Tellement convaincue
D’une passion comme la notre.
Aveuglée par tant d’impensable,
Je me suis livrée entièrement
À ces sentiments dévorants,
Jouant ma vie sur la table.
Mais quand le diable s’est envolé
Assoiffé de vraie liberté,
Que soit disant une autre
Avait broyé comme de l’épeautre.
J’ai seulement découvert
Que je n’étais que moi.
Décelant ses mystères,
J’ai perdu la foi.
Je n’serai jamais rien
Qu’un objet de plaisir,
Une complicité de coquins,
Pour combler ses désirs.
Mais pourquoi mon cœur sadique
En redemande encore,
Malgré toutes ces piques
Qui lui donnent la mort.
Ce diable toujours prêt,
Amant fantastique,
Comment s’y refuser
Quand ma raison abdique.
J’y laisserai raison et esprit
Peut-être même la vie.
Pour ces minutes espérées
Qui vont à jamais m’enterrer.
Commentaires (2)
Merci pour ce gentil message de bienvenue !
(note : j'adore ton texte d'anniversaire !)
commentaire
Encore une victime volontaire comme je le suis aussi ...
Bienvenue céans chère âme ébréchée.