Heureusement, tu es venue
J’errais, le long des avenues,
Le regard vague, le coeur à nu
D’une rupture survenue.
De ma blessure à bout portant,
Tous disaient, d’un air convenu,
Qu’il fallait qu’opère le temps.
Pour que le chagrin s’atténue,
Je me jetais, sans retenue,
Dans les bras de belles inconnues.
Je n’en ressortais pas content.
Qu’est-ce qu’elle serait devenue
Cette fièvre avec le temps?
Heureusement, tu es venue
T’offrir à moi, presque ingénue,
Avec un élan contenu.
Voilà qu’arrivait le printemps!
Sur le moment, j’ai reconnu
Seulement la fin du gros temps.
Plaisir, passion, c’est bien connu,
La différence est si ténue !
Mes amis m’avaient prévenu,
L’amour, c’est quand on a vingt ans!
Dans mon cas, c’était malvenu.
Ça ne pouvait durer qu’un temps.
Propos nuls et non avenus.
Pour eux, quelle déconvenue!
L’amour est toujours méconnu
Du dehors, à ce qu’on prétend.
La belle histoire continue.
Mais aurons-nous assez de temps?
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Histoire vécue