J'ai tenté de décrire l'ironie d'une situation très contemporaine : la peur des "allogènes" est très répandue dans certains milieux. Elle s'est traduite par des législations de plus en plus dures envers les étrangers, mais seuls ceux de couleur sont réellement visés. Quel paradoxe …
L'hexagone assimilé
Pénitence ! oh tu feras pénitence !
Malheur à toi si tu chemines en France !
La couleur de la peau ou l'origine,
Bien plus que le talent, te déterminent.
Comme un étranger, tu dois supporter
Les peurs d'un pays inhospitalier.
Quelle ironie puisque tu l?as choisi !
Le « merci » sombre devant le mépris.
Tu es trop noir, au cheveu trop crépu,
Sans recours d'être un soldat inconnu.
Trop tard ! Fini ! Plus de sang à verser !
Tes enfants à peine seront français !
Si tu es patient, un jour, des papiers
Te permettront de pouvoir travailler.
En attendant, pas de turbin légal !
Clandestin ! voilà ton cycle infernal !
Vague après vague, le pays grossit
Des hommes et des femmes issus de pays
Où la France s'est un jour installée.
Quel changement ! ça l'aurait ébranlée !
L'histoire est passée. Aujourd'hui constate !
Ta présence est comme un nouveau stigmate
Pour ceux là qui voient la réalité :
Désormais notre peuple est bigarré !
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Ce texte figure dans la sélection de aprèslapluie et sinbad
Commentaires (12)
Va savoir comment fonctionne l'inconscient ! Tant que j'étais à la rédaction de ce texte, je ne me suis jamais rendu compte du mauvais emploi que je faisais du mot stigmate. Ce mot est un substantif qui est très lié à l'histoire religieuse chrétienne, je l'ai employé ici comme un verbe, à la place de stigmatiser.
Dès que j'ai relu le poème, je m'en suis bien sûr aperçu. Voilà pourquoi il peut ne pas paraitre bien clair.
En fait, l'explication est bien celle annoncée en présentation du texte. Il y a des milieux que la présence d'une foule colorée (bigarée) effraie, ce sont ceux là qui sont présents partout où il y a des institutions (notamment au parlement) et qui mettent en place tous ces textes répressifs.
Mais ils ne veulent pas voir que le mouvement de mélange a pris depuis longtemps, et qu'ils ne pourront rien y faire...
J'espère que cela paraît plus clair ??
Quant au néologisme stigmate, eh bien tant pis, je le laisse ainsi..
Alors, précision tout de même, pour moi c'est une excellente nouvelle d'avoir un peuple bigarré, même si à St Malo, cela se voit un peu moins.
Rien n'est meilleur pour un pays que l'apport divers et régulier d'éléments de culture venus de l'extérieur.
La vitalité d'une nation réside aussi dans sa population et sa capacité à former des choses collectivement. La France est souvent capable de ce genre d'exploit, mais une certaine frange politique, elle, en est hérissée.
Vous comprendrez évidemment que je ne partage pas du tout cette peur.
Sur le fond du poème, je n'ai aucune envie de discuter. On n'est pas d'accord, c'est certain.
Je trouve certaines questions très bien posées sur la note dont lien suivant :
http://www.lepost.fr/article/2011/11/30/2650366_sommes-nous-tous-islamophobes.html
Je souhaite de tout cœur que dans un site de poésies, si de tels sujets soient amenés, nous puissions y répondre, sans animosité.
J’ajoute que je ressens et me trouve en empathie avec ce que vous avez voulu exprimer, malouino.
Sincèrement,
Détrompez-vous Francisb est un raciste éhonté, décomplexé comme on dit depuis Niko, et de surcroît un casse pieds, casse syllabe.
Bigarré, quel beau mot,
à Paris ou St Malo.
Je viens en effet, par une réflexion un peu sotte, du fait, qu'elle est venue après coup.... de visiter la page du Mr.
Du coup, je m'abstiendrai de défendre dorénavant, sans regarder les profils.
Mea culpa
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