attente
Gare Montparnasse. 0 h 40. On attend. On a froid, mais pas assez : le frisson ne se propage pas au-delà de la peau.
Un homme ivre racle un vieux fond de chanson ; il trébuche, sa main s’agite, tente vainement d’enrouler sa ligne de vie dans l’encoche d’un yo-yo invisible.
On n’est pas ivre, on ne sait pas quoi racler. La main ne croit pas en ses lignes.
La paume sur le front ne palpe que l’étanchéité des mondes.
Commentaires (7)
Posté par
christanil
le 28/07/2010
Vivement que le train arrive, j'ai l'impression de plonger dans le néant.
Posté par
lotuus
le 28/07/2010
le train= l'occasion (< le temps)
l'attente= le temps
l'homme îvre= peut vivre
les autres= néant= ne s'accorde rien
Voilà comment j'ai voulu comprendre... J'aime beaucoup ce texte.
l'attente= le temps
l'homme îvre= peut vivre
les autres= néant= ne s'accorde rien
Voilà comment j'ai voulu comprendre... J'aime beaucoup ce texte.
Posté par
dahliane
le 28/07/2010
yo-yo et ligne de vie.
Merci.
Merci.
Posté par
marie jeanne
le 28/07/2010
une belle phrase:"La paume sur le front ne palpe que l’étanchéité des mondes"
une autre attente en répons.Bien modeste haiku:
Sur un quai de gare
Un voyageur et son livre
Valise des mots
amicalement
Marie Jeanne
Posté par
Hypolaïs Polyglotte
le 28/07/2010
Cela m'évoque...
l'amertume qui naît l'été du contraste entre notre euphorie de partir en vacances vers du nouveau, joie liée au simple lieu de la gare, et d'y croiser leurs habitants habituels, la valise et la joie vides en vacance, en transit permanent, dans leur quotidien désoeuvré en déraillement. Il n'y a pas loin que l'on s'y attache aussi un jour définitivement à ce banc de gare d'où l'on peut partir ou ne jamais revenir ou bien rester ainsi entre deux portes, ne pas choisir d'aller, choisir la route immobile. Se démobiliser l'envie.
l'amertume qui naît l'été du contraste entre notre euphorie de partir en vacances vers du nouveau, joie liée au simple lieu de la gare, et d'y croiser leurs habitants habituels, la valise et la joie vides en vacance, en transit permanent, dans leur quotidien désoeuvré en déraillement. Il n'y a pas loin que l'on s'y attache aussi un jour définitivement à ce banc de gare d'où l'on peut partir ou ne jamais revenir ou bien rester ainsi entre deux portes, ne pas choisir d'aller, choisir la route immobile. Se démobiliser l'envie.
Posté par
EnfantdeNovembre
le 29/08/2010
A force de croiser Montparnasse comme point d'articulation à mes voyages, impression d'avoir attendu avec vous, avec lui, ce musicien... dans l'intimité de nos partitions échangées...
Posté par
On'X
le 31/03/2011
Vos écrits échappent parfois à la compréhension, jamais à l'imagination ni aux émotions.
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