A Gilbert (dont l'amitié me tient à coeur)
Alors voici, le beau défi,
Que vous m’offrez, mon bel ami.
Mais je suis femme à relever,
Puisque mon nom a déclenché
D’obscures guerres d’antiquité.
Je vais ici m’y atteler.
Là en lisant le ton volage
De vos écrits en mon hommage,
M’est revenu dans la mémoire
Un souvenir de mon histoire.
C’était au temps d’adolescence
Celui où rime trouble des sens.
J’avais connu un beau garçon
Dont Gilbert était le prénom.
Nous n’avons même pas flirté
Mais de lectures avons parlé.
Il avait, si j’me souviens bien,
L’œil vert et très beau teint.
La vie pourtant l’a éloigné
Qui sait c’que nous aurions donné.
Un jour ici j’ai découvert
Un habitué des plus beaux vers.
J’aime quand il fait à la façon
De la Fontaine, moi sa Ninon.
J’aime quand il dit que je suis reine.
Nous avons commun en gangrène
Le mal qui pousse à tout écrire
Faute de n’savoir comment le dire.
Votre prestance mon cher Gilbert
Je la devine et j’ai du flair.
Là je soupçonne une très belle âme,
Qui ne m’indiffère, je le déclame.
Jamais propos primesautiers
Dedans sa bouche ne faut chercher.
Toujours seigneur et d’élégance,
Un roi subtil et plein d’aisance.
Commentaires (4)
Apollon vous a fait ma paire,
Ne pouvez-vous donc que me plaire?
Dame, des vers! Je me régale.
Sonnet à belle Inconnue.
Il s'appelle "Rome et Troie".
Je l'ai écrit dans la joie.
A reculons je découvre,
Vos écrits qui se répondent,
Vos 2 muses sont fécondes,
Elles méritent Le Louvre.
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