Par crisix
Texte daté de 2011/01
Et si le TOC servait à nous guérir de quelque chose ?
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A la place du mort©Ce texte est protégé par un copyright.
... Au côté d'une amazone, elle pilote une twingo.
Dans le flux des corbillards potentiels, mon Symptôme resurgit. Inarrêtable. D'abord, choisir sur le pare-brise une petite tache : fiente, boue, fissure. D'une œillade amicale et figée, la bornoyer, en faire le centre du monde. Rétrogradé en arrière-plan, l'asphalte autoroutier défile alors tel un générique de fin. Par un léger tremblement de tête, la fiente - ou la fissure, ou la boue - godille. Pour la faire slalomer : un mouvement de tête, celui qui dit non. Et la tache de contourner les blanches bandes du marquage au sol. Elle semble un chasseur alpin, déserteur quand il fuit la neige. Mais pour échapper à la mire tranchante du drone, il devra dévaler des à-pics rocailleux, s'égratigner la plante du ski. La twingo accélère, encore, s'épure la courbe, imitant la perfection d'un encéphalogramme de robot. Mon œil de sniper peine, à vouloir suivre la cadence, puis les douleurs resurgissent, et le souvenir humiliant de multiples séances d'orthoptie. Une malformation à guérir d'urgence, au prix d'exos oculaires dont seul un "dur" aurait réchappé. Verdict : réformé. Adieu les rêves de bivouacs au pied des névés, les piolets aiguisés, l'œil dans le viseur, l'écho de la déflagration qui enveloppe la vallée, déclenche des avalanches. Chute ! Le sol se gorge de sang et trahit le camouflage neige. Mort ? Blessé seulement. N'abandonne pas, guéris, mon ami.
Dans le flux des corbillards potentiels, mon Symptôme resurgit. Inarrêtable. D'abord, choisir sur le pare-brise une petite tache : fiente, boue, fissure. D'une œillade amicale et figée, la bornoyer, en faire le centre du monde. Rétrogradé en arrière-plan, l'asphalte autoroutier défile alors tel un générique de fin. Par un léger tremblement de tête, la fiente - ou la fissure, ou la boue - godille. Pour la faire slalomer : un mouvement de tête, celui qui dit non. Et la tache de contourner les blanches bandes du marquage au sol. Elle semble un chasseur alpin, déserteur quand il fuit la neige. Mais pour échapper à la mire tranchante du drone, il devra dévaler des à-pics rocailleux, s'égratigner la plante du ski. La twingo accélère, encore, s'épure la courbe, imitant la perfection d'un encéphalogramme de robot. Mon œil de sniper peine, à vouloir suivre la cadence, puis les douleurs resurgissent, et le souvenir humiliant de multiples séances d'orthoptie. Une malformation à guérir d'urgence, au prix d'exos oculaires dont seul un "dur" aurait réchappé. Verdict : réformé. Adieu les rêves de bivouacs au pied des névés, les piolets aiguisés, l'œil dans le viseur, l'écho de la déflagration qui enveloppe la vallée, déclenche des avalanches. Chute ! Le sol se gorge de sang et trahit le camouflage neige. Mort ? Blessé seulement. N'abandonne pas, guéris, mon ami.
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