A ma soeur
Il n'y a pas arme qui vive
Et les chaumières délaissées
S'agitent au bruit silencieux
Des enfants pensant qui s'attristent
Un jour les toits rouges éclatants
Ont brillé de leurs mille feux
Et l'amour vif peignait les murs
De la chaux blanche de l'innocence
Mais au premier mouvement de poudre,
Au premier noeud dans les gosiers
La terre a tremblé, de panique,
Les larmes commencé à couler
Pourquoi la guerre ma soeur que j'aime ?
Pourquoi maudire nos vie d'enfants ?
Ravalons ma faute et la tienne,
Et repeignons les murs en blanc.
Peignons la vie et les sourires,
Ravivons nos rêves d'enfant,
Croquons la vie cette insoumise
Pour mieux redevenir enfants.
La vie est courte, profitons-en
Prends dans ta main ce vieux pinceau
Oublie les échardes qui te hantent
Pendant que je soigne mes maux
La vie est courte,
Ma soeur que j'aime
Et le passé est déjà loin :
Il traine, et un jour dans la tienne
Je n'pourrai plus mettre ma main.
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