arbres
La pluie argentée du silence
A longs traits abandonnés
Le balancement du vent fragmenté en saccades
La terre prodigue
Recommencée à jamais
Le quatrain des saisons
La sève du soleil qui absorbe ses ors
Jusqu’à le rendre blanc
Le baume d’une poudre de lune
Le miroitement indéchiffrable des étoiles
Tissent les arbres parfumés
Ils plantent la forêt mouvante de nos pas
Qui résonnent
Empreintes azurées au ciel
Les chemins verts et grisants se dénouent
Les fleurs murmurent nos paupières closes
Et leur recueillement
Faisons halte
Buvons l’air immobile suspendu
A nos fronts
Sous sa caresse fragile
Devenons Arbres Racines
Eaux du ciel des océans
Lumière des astres
Ombre fertile
Etres de chair de sang d’esprit
Nous sommes le Partage infini
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