Au désespoir des narvals...©Ce texte est protégé par un copyright.
Plus je vois la lune s'éloigner de moi
Repoussée par les océans révoltés
Alors chaque jour, c'est d'un éclat de bois
Que les vieux narvals se croisent, survoltés...
L'odeur du sang attise la convoitise
D'une colonie de crabes qui aiguise
Sur le gros sel de la banquise, leurs pinces
Au détroit glacé d'un espoir aussi mince
Qu'un parchemin d'explorateur chevronné
Ecrit d'encre de seiche, la morve au nez...
Barrières de coraux où s'avise le sel des écumes,
Dans la baie des souvenances où la corne de brume
Mugit comme un baleineau harponné par un japonais,
Et l'odeur âcre de son sang grenat me monte au nez ...
Parmi les épaves et les fantômes d'esclaves bantous ;
Nautile, je me faufile comme la mémoire se joue de tout ...
Dans les insondables zones abyssales,
Entre les vieux Monts de l'Empereur,
Et les oasis de la fosse des Mariannes,
Chauffés par les panaches incandescents,
Où les fumeurs noirs crachent le souffre;
Une baleine bleue, jeune orpheline se meurt,
Obliquant vers la plaine sombre, précédant
Un nuage de sang à l'odeur âcre, qui émane
De ses abominables blessures abdominales,
Où déjà, colonies de crabes s'engouffrent ...
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