J'ai écrit "ça", en mieux (on ne refait jamais rien "aussi bien") en 1983/84... J'ai envoyé ce texte à Môrice BENIN, que j'avais vu/entendu quelques semaines plus tôt. Il m'a répondu: "Je suis abominablement d'accord avec toi, mais ne pourrai jamais chanter ça... les idées "anti-idées" ont la vie dure..." (de …
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Je l'avoue volontiers, grâce aux tranquillisants
Je dors à satiété d'un bon sommeil pesant
Si en contrepartie je rêve moins qu'avant
Je fais parfois ce songe étrange et pénétrant
Étrange et pénétrant
D'un être primitif et nu dans sa détresse
Qui mange la poussière et montre au ciel ses fesses
Il va en égaré sur de sombres chemins
Se redressant parfois en appui sur les mains
En appui sur les mains
Et dans ces courts moments je réalise comme
A pu me ressembler ce pauvre diable d'homme
Tandis qu'il lève aussi vers le ciel son regard
Songeant peut-être bien qu'il est déjà trop tard
Qu'il est déjà trop tard
Du fond d'une caverne appelle une femelle
Qui porte ses petits crochés à la mamelle
Survivant, déchirants, à des âges féroces
Ils n'ont pas oublié comment on fait les gosses
Comment on fait les gosses
Il est mon petit-fils on ne le dirait pas
Quelques milliers années nous séparent déjà
Je n'ai pas vécu ça et j'en suis bien content
Je suis du temps d'avant le Grand Chambardement
Le Grand Chambardement
Alors en marche arrière vers notre futur
Je me réveille en sueur et en déconfiture
Cherchant alentour quoi que ce soit qui rassure
Tout le progrès est là j'existe et j'en suis sûr
J'existe et j'en suis sûr.
- Thèmes :
- futur (planete)
- humanité
- cataclysme
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- Strophes :
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Ce texte figure dans la sélection de Jacques Raffin
Commentaires (2)
Le clin d'oeil à Verlaine au début lance ce poème vers un inattendu aller-retour préhistorique. Et je suis sensible à l'aspect chanson !
commentaire
Merci, camarade, pour tes chaleureuses visites.