Calme apparent©Ce texte est protégé par un copyright.
Tout, ce soir, s’est endormi.
Las, le refrain de la rengaine
Lui a fait fuir tous les soucis,
Pour qu’enfin la nuit la reprenne.
Elle rêve à l’aube incandescente
Qui suit les heures où ne sont dits,
Lueur rose, heures indécentes,
Que les secrets au lit enfouis.
C’est un ensemble de promesses,
Susurrées – moi, je veux des cris,
De beaux matins, fiers plein de liesse,
Reste à rêver, rien n’est écrit.
Il est écrit que tu vivras
En toile de fond cette espérance,
D’amour, d’espoirs, les plis du drap
Cachent bien mieux notre impuissance.
Quel gage enfin a été pris !
Ô ciel de cette humanité,
Qui lui fasse prendre pour acquis
Un testament d’éternité.
Comment remplir tous ces espaces ?
Par des images ou par des mots,
D’un temps qui fuit, d’un temps qui passe,
Puits de lumière et jeux d’émaux.
Chaque jour passé est une victoire
Au bout d’un fil tendu de soi,
Prouesse épique ou illusoire ?
Le doute s’immisce - de bon aloi.
Commentaires (5)
Ce magnifique "fil tendu de soi" semble si fragile et si solide à la fois.
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