chute d'eau continue
Aujourd'hui et demain à vif sur le plancher déplumés
étalés formant une pâte de grumeaux
une pâte de boyaux
Les cris des griffes sont comme le son d'une chute d'eau
se déversant immuablement dans le vent
perceptions insensibles à ces mots
elle croit voir ce spectacle Lou
déraisonnée passionnée
emprisonnée dans la caverne de sa paranoïa
Ne pouvant démêler le fil de ce brouhaha
Elle revoit les écorces arrachant
ces épluchures... Oh viscères de nos passions !
Elle revisionne, courant se perdant s'aliénant
détestant le portrait rediffusé sans qu'elle ne puisse le contrôler
Ne pouvant se défaire de ce rôle gravé sur l'épiderme
Le tri sélectif c'est pas son truc,
alors elle stocke et augmente le poids de son fardeau
Mais elle redécouvre et investit pour se souvenir dans la nécessité
Courant se perdant s'aliénant
détestant le portait rediffusé d'une main spontex sous les draps
s'explicitant actuellement par ce regard terrifié
Embarquant sa carcasse elle se lance sur le chemin de non retour
et sa carrosserie dépareillée d'empreintes sales
abstraction, abstraction du code génétique
oublions oublions le passé
tournons et échappons aux échasses qui nous coursent.
De retour Lou est là louant le diable
assise sur le velours constituant l'assise d'une chaise type Louis XIV
L'ongle caresse le coussin.
Le coussin se fait caresser
Il lui susurre "dolly, dolly joli colibri,
viens tâter mon bistouri"
L'ongle sur le tissus s'enfonce
et ressortent des plumes de son personnage empaillé
et la voilà qui frotte la fenêtre sur laquelle se stocke cette poussière, strates de souvenirs.
"Oh et après ? Tu sais que cet effort est vain ? Que feras tu ?"
"Je débrancherai la connexion et tu ne seras plus.."
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