Dernier Souffle©Ce texte est protégé par un copyright.
Avec ton dernier souffle, se meurent tes douleurs.
Seuls survivants, il y a nous, abandonnés,
Portant le lourd fardeau du deuil. En une clameur
Silencieuse, monte alors la souffrance puînée.
Ton dernier souffle franchit tes lèvres desséchées.
Avec lui s'évapore ta chère humanité,
Évanescente, brillante, invisible entité,
Depuis si lourde sur mes épaules. Brutalité
D'un moment imperceptible, rien qu'un souffle, rien...
Tout. Frontière entre pur bonheur et malheur brut.
Un zéphyr, poitrine qui se soulève et puis rien,
Rien qu'un silence irrévocable après la lutte.
Ce que tu fus, ce que tu fis, ceux qui t'aimèrent,
Ceux que tu aimas, tes pensées comme tes désirs
S'évaporent dans cet ultime souffle dans l'éther.
Et de tous nos liens, il nous faut nous dessaisir.
Ta peau est tiède encore et ton parfum s'exhale,
Discret comme toujours et même à ce moment-ci
Où ta vie se sublime dans un souffle d'or pâle.
Jaillit dans mes entrailles un complexe merci...
Merci pour ce que tu fus, ce que tu donnas
Ou merci d'avoir donné forme à bien des rêves
Et merci bien sûr de m'avoir ouvert tes bras.
Merci à la Camarde d'avoir été si brève...
Puisque ne fus qu'une halte sur ton chemin,
Adieu ! Jamais plus tu ne seras mon amant ;
Jamais plus ne me tiendras fermement la main.
Que donnerais-je pour t'avoir encore un moment ?
commentaire