Erosion
Au beau milieu du fleuve à la peau brillante,
Aux riches minéraux, courant influençant
Les poissons nourrissant leur esprit et leur sang,
Se figeait une pierre, molécules serrées,
Impassible, fermée, imposante, fixée,
Rien n'en ressort, et rien ne peut la transcender.
Solitaire dans la rive, seul à casser le fluide,
Alors que le reste s'en nourrit et le suit.
Et s'il pense qu'avec son regard noir onyx,
Au dédain aussi légendaire que le phénix,
Il peut estimer être digne d'une statue,
Avant qu'entièrement l'on ne le consume,
Il a tort. Car même ces pensées obscures,
Si peu opportunistes qu'elles ne le furent,
De ce coeur de pierre ont un effet posthume,
Lorsque l'eau aux cendres érodés sera bue :
"La vie vaut belle et bien la peine d'être vécue."
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