été, Périgord
1
Les rires sont limpides :
l’eau du ruisseau boit sa propre soif aux chevilles des enfants.
2
Il y avait des cailloux durs pour nos pas,
au fond de la rivière. Mais, avant, on nous prêtait des sandalettes. Et au diable le pour et le contre-courant.
Je crois même qu'Annie avait de beaux yeux bleu noyade.
Pas de sandalettes pour ça.
3
Les enfants ont construit un radeau. La rivière les emporte. Crier est un courant heureux,
sans naufrage, sans passé, sans rage.
Les gestes de détresse ne nagent encore qu'à la source.
Ajouter un
commentaire
commentaire