Les larmes suspendues aux pointes des aiguilles
Sont des diamants, parure des Sylphides souveraines
Aux forêts lointaines où souvent elles babillent,
Courtisent les Elfes rieurs et sacrent leur Reine.
L'ombre dense des futaies leur sont un gîte courtois
Où les Princes abandonnés s'égarent parfois...
Abusés, aveuglés, ils leur déclarent leur foi,
Serments d'éternel amour aux Filles des Bois.
Facéties angéliques des Sylphides moqueuses...
Draperies scintillantes de leurs atours diaphanes,
Ronde infernale des Farfadets au corps de liane,
Obscur décor d'une féérie mystérieuse...
Ecume que la brume délaisse aux aiguilles des pins
Ou songe d'une nuit d'été d'un Puck facétieux,
Elle égare les Belles et leurs gentils amoureux,
Caresse les joues purpurines des galopins.
Endormie dans les brumes d'un matin d'hiver,
Viviane se compose un Mirage extatique,
S'enivre lentement à l'élixir mythique,
Et d'un souffle vespéral, se fait Bayadère.
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