Fils et petit-fils
Mon père et mon grand père étaient ces « Poutain d’espagnols »
Qui étaient là, y parait, pour ramasser la merde qu’on leur jetait
Avant eux, c’étaient les Italiens, après eux c’était les portugais
Pour faire ces boulots dont personne ne veux,
Quand ils les prenaient on gueulait « ils les volent ! »
Mais le temps passe, les visages changent
Il reste toujours ces gars haineux
Qui votent Front National, qui se font la frange
Au ras du crâne.
Si on m’demande d’où je suis, j’dis que j’suis français
En sortant mes papiers, j’me trompe de poche et j’suis un étranger
Aujourd’hui c’est les blacks, c’est les beurs qu’on parque
En attendant qu’ils cannent
J’me dis qu’y a pas si longtemps
On m’aurait mis dans un camp
Aujourd’hui y’a le choix : les tours, les charters, les barques
Mais si on regarde bien, de mère en filles, de pères en fils
On s’aperçoit qu’on est loin, très loin, de la race de Clovis.
Y a tous ces gens autour de nous, qui se trompent de colère
Qui votent Marine à tour de bras parce qu’ « elle sait quoi faire »
Pour virer ces bouffeurs de couscous, de paëlla, de morue
Ces salauds d’immigrés dont ils n’ont jamais voulus.
Le temps passe et eux, fidèles à eux même
Vivent dans le passé tant le futur leur parait terne
Et puis y a la relève
Ceux qui votent comme Papa, qui veulent pas d’étrangers
Mais qui, au fond d’eux même, veulent voir le monde changer
Qui veulent plus qu’on leur vende du rêve
Qui voient la crise, on leur dit « C’est leur faute »
Le bruit et l’odeur sur les paliers de portes.
Commentaires (4)
J'aimerais tant que ma fille et un jour, mes petits-enfants, n'aient plus à défendre ce genre d'idées.
commentaire
et surtout pour des sujets qui ne mettent pas tout le monde d'accord.
Bravo.