Guillaume
Oui, Apollinaire, un des plus grands poètes du français sans être légalement français. Aujourd'hui, les flics le reconduiraient, menotté, à je ne sais quelle frontière. Wilhelm Apollinaris de kostrovitstky... Guillaume Apollinaire, être de haute culture, plein de mythes d'orient et d'occident, curieux de TOUT, même de l'abominable boucherie de 14-18 ...
( Que les connards s'acharnent à la nommer la Grande Guerre, comme si une guerre pouvait être "grande" avec son cortège de familles dévastées, d'orphelins, de malades, de fous, de gueules cassées et de morts, morts à l'âge de l'amour fou, oeuvre "patriotique" des assassins politiques et haut gradés qui ont encore leurs statues et leur nom dans l'espace public... avec Clemenceau cette ordure qui a fait tirer sur les mineurs... me met en pleurs et en rage. Tout tigre, rare restant au monde, a sans doute honte qu'on ait associé sa belle espèce à un assassin des peuples). Après cette parenthèse pleine plaine de colère, je continue sur Guillaume ! :
... de fou amoureux dingue, bordélique complets, ami à en mourir, et malicieux naïf... auteur des " Onze mille verges" clin de bite à ceux qui connaissent la légende de sainte Ursule. Je comprends qu'André Breton, Philippe Soupault, Louis Aragon l'aient aimé, vraiment, car à chaque poème nouveau il remettait en cause le précédent. Peu de temps avant sa mort, les "patriotes", défilant sous les fenêtre de l'hôpital hurlaient "A mort Guillaume !", Empereur d'Allemagne Guillaume 2... Guillaume en fut remué. Il faisait semblant de le prendre pour lui. Il est mort de la grippe espagnole, mort pour la France. Cette France qui était à l'époque un des grands rendez-vous de la Poésie. C'est terminé. Reste à désespérer méchamment.
JMR
"Regret des yeux de la putain / Et belle comme une panthère... J'erre à travers mon beau Paris / Sans avoir le coeur d'y mourir... Soirs de Paris ivres du gin / Flambant de l'électricité / Les tramways feu vert sur l'échine / Musiquent au long de leurs portées / De rails leur folie de machines... Ô mon ombre en deuil de moi-même... Je ne vous ai jamais connue...."
Guillaume Apollinaire
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