HIMALAYA (LA MAISON DE LA NEIGE)©Ce texte est protégé par un copyright.
Dieu a coupé ses ailes mais il plane toujours
Suspendu dans le ciel et plongeant vers les hommes,
Cachant sa solitude dans les nuages, comme
Un évadé du temps, un poète des jours.
Tel un ange déchu à l'entrée de l'espoir
Devant la porte close du paradis perdu
Il laisse couler ses larmes creusant des vallons nus
Où les hommes ont créé des champs tels des miroirs.
Sur les abruptes pentes qui grimpent aussi haut,
Des marches de géants sont tapissées du vert
Des branchettes de riz, du gris bleu de la terre,
Du limon des rivières, du céladon de l'eau.
Quand la neige est tombée les sommets se confondent
Avec les cieux blafards du jour immaculé,
Puis l'horizon s'approche avec les mont brûlés
Dégradant les couleurs du noir aux gris qui fondent.
A mi chemin entre le ciel et la rivière
La forêt nous semblait comme un verger en fleurs,
Du blanc des magnolias à la mousse qui pleure,
Des rhododendrons roses aux ravines de pierres.
Dans la nappe de brume qui caresse les arbres
On peut croire à l'absence du monde aux alentours
Et dans tous les silences des monts qui nous entourent
Imaginer la mort dans un tombeau de marbre.
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Amicalement