Il a fait rugir les fauves ...
Arriver aux pinceaux, quand de théologie
Et d’harmonie de gris, on a la vocation,
Aurait pu pour certains, sans imagination,
Sembler de l’inouï, faire l’apologie.
Passer de la prière, aux dessins du japon,
Quitter le plat pays et ses natures mortes,
Pour aller dans le sud entrouvrir d’autres portes
En magnifiant son art à grands coups de guipon,
Voir de la poésie, dans tous ses paysages,
Faire pousser des fleurs, du blé et des cyprès,
Mettant tant de couleur aux maisons et aux prés,
Que depuis son asile il était en voyage.
Portraitiste de glace à se peindre partout
Et à aimer la nuit et son ciel plein d’étoiles,
C’est de jaune et de bleu, qu’illuminant ses toiles,
Il est de presque rien arrivé à un tout,
Faisant du quotidien des moments d’exception,
Croquant sa barbe rousse ou son morceau d’oreille,
Entre deux tournesols, au niveau du soleil,
Pour que sous l’ordinaire on sente l’abstraction
Et que de cet allant nul ne nie le talent !
Mai 2015
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