Un printemps après l'autre, je vous ai cherché,
Pour l'hiver, c'était autre, je me suis calfeutrée.
Quand le ciel se levait je vous croyais présent,
Aussitôt qu'il pleuvait, j'étais comme une enfant.
Vous m'avez torturé plus que tout au monde,
Mais jamais de regrets n'ont pris part à la ronde.
Ces instants étaient pleins comme le cœur d'une mère
De l'instinct qui l'étreint devant l'or de sa chair.
Les mots n'ont plus de sens depuis que nos chagrins
Ont aboli l'absence et le poids de mes mains.
Celles que vous aimiez, divines, vos déesses,
Dessous l'empire de qui vous quémandiez caresses.
Menant, depuis, la vie désœuvrée et sans but
De ceux qui ont perdu le goût de toute lutte.
Les mains et l'âme vides errent dans le désert,
Mais cette peur du vide, n'a de pire que l'enfer.
Ce texte figure dans la sélection de ELYSE (L'absence vous remplit à chaque seconde...lancinante, angoissante, avec sa kyrielle d'images anciennes, ses bonheurs enfuis... On est habité par l'absence dont le rappel nous réveille en pleine nuit. Mais elle construit aussi une autre personnalité qui sait mieux répondre aux signaux précurseurs de ce qui pourrait nous amener à subir encore les tourments de l'absence. bisous à toi . )
Commentaires (17)
Plus on le lit et plus il nous parle
J'aimerais oser dire je le comprends
Riche de sens qu'on en voit tant et tant
Je reste bouche bée l'absence étant
Presque aussi pire que l'enfer, le néant
Ghjslain
Magnifique... et terrible de porter cela en soi.
Mais je suppose que l'on ne peut y échapper à partir du moment où un être cher n'est plus à vos cotés... :SsS
...=> superbe poème cependant :D ...triste...mais c'est ce que je préfère :D
Pour vous confier un secret à tous : dans mes piètres écrits, c'est mon poème préféré.
et de rien 😉
C'est poignant !
je vous répondrai par ce petit texte que j'ai écrit en 2010 et qui m'est instantanément revenu en lisant votre émouvant cri du coeur :
Vide
Vestiges et vertiges du vide absolu
Illusoires images d'un temps révolu
Désespérante absence emplie de songes vains
Echos assourdissants de mes espoirs défunts...
13-03-2010
Amicalement vôtre
commentaire
reste le fait de retenir les bons cotés
cela peut servir de guerison quand la douleur essaye de s'accaparer d'un corps qui se ronge