L'accident ©Ce texte est protégé par un copyright.
Camille mon cœur
Camille bonheur,
Camille douleur,
Voilà ! L’infortune un soir a jeté ses oripeaux,
Et ton corps s’est brisé en lambeaux.
C’est un crime, sans procès ni coupable.
La justice divine est une fable.
Tes blessures sont un linceul de pierre,
et notre vie d’hier S’est réfugiée dans mon indigente prière.
Je suis seul dans mes pensées,
Hébété, éperdu, insensé.
Je cherche tes sourires,
Qui disaient ton désir et faisaient mon plaisir.
Je cherche nos instants d’ivresses,
Nos nuits et nos matins d’impétueuses paresses,
Et ton sein que je touche
Et caresse de ma bouche.
Nous n’avons plus d’avenir.
Reste nos souvenirs.
Dans la blancheur du jour,
Le sort a fait un mauvais tour.
Le temps nous ment.
Toi, l’inconnu, vis tant qu’il est temps!
N’attends pas que l’hiver,
Un jour, un soir mette à l’envers
Dans une aube de sang
Ou à l’heure du couchant,
Tes rêves, tes espoirs et ta vie.
Prends. Aime jusqu’à l’envie.
N’attends pas de n’être sous tes rides
Qu’un tonneau vermoulu de regrets et de vides.
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