L'Homme est un Animal Malade©Ce texte est protégé par un copyright.
Les mémères à chien-chien, les pépères à Minet
Ont resserré les rangs la fête terminée
L'animal né esclave en un monde marchand..?
Qu'allez-vous insinuer, taisez-vous, gros méchant!
Vous n'avez pas de cœur, vous n'aimez pas les bêtes
Ou pas les mêmes, enfin, où avez-vous la tête..?
Nous venons bavocher: "Oooooh le mimi Kikiiiii
C'était le gros poupoune-éléphanteau z'à qui,
Ça Madame..? Allons donc! Il était po mignon,
Les pieds dans son caca, à mâcher son quignon..?
Qui qu'y voudrait n'en faire le gros vilain monsieur
Réinsérer Kiki sous on ne sait quels cieux
Où nous n'pourrons pas même amener nos morveux
Jeter des cacahouètes..? C'est vraiment ça qu'il veut..?
Nous priver de pingouins et de chameaux à bosse
Voisinant à loisir pour la joie de nos gosses..?
Ah, il veut des réserves, comme pour les Indiens..!
Il veut que l'homme serve à l'animal enfin
Et en le protégeant, en préservant sa race
Pense moins à lui-même et plus à des espaces
Libres, dignes, décents, autant dire adaptés
Môssieur est anarchiste, peut-être même athée
Allez savoir avec des idées de la sorte,
Môssieur est un "pénible", qu'on le mette à la porte
De ces Temples conformes à l'idée qu'on se fait
Du sens des mots "nature", "éthique" et "liberté"
Dans les delphinariums, on vous dit qu'ils sont BIEN
L'eau y est bien plus pure, il n'y a nul requin
-Ou des squales discrets et bien intentionnés
Spécialisés dans l'art du "Passez-la-monnaie"-
Pourquoi seraient-ils libres quand nous sommes esclaves
A les voir nous pouvons oublier nos entraves
Nous seuls qui les aimons, les adorons bien haut
Savons, et mieux que vous, Môssieu, ce qu'il leur faut !
Sauvez-vous, rabat-joie même pas salarié
Faites pousser plus loin vos salades variées
Si l'on vous écoutait, vos vilaines histoires
Nous mentiraient bientôt sur les laboratoires
Où l'on teste, il faut bien, sur le cul des lapins
Les fards dont le museau de nos femelles est peint
Ainsi que pour montrer leurs mignonnes figures
Il faut bien que nous leur payassions des fourrures...
Laissez plutôt gérer par des professionnels
Sensibles mais sérieux ces choses essentielles
Nous, cochons de payants, tant qu'à le demeurer,
Exigeons que l'on garde en des cages dorées
Et derrière des murs, de peur d'un mauvais rhume
L'image édulcorée de ce qu'hier nous fumes...
Ce texte figure dans la sélection de AYSLANE et Jacques Raffin
Commentaires (9)
Ce sujet, j'y pensais encore hier, en voyant les crottes de chien, dans le bac à sable des enfants...
"Où l'on teste, il faut bien, sur le cul des lapins
Les fards dont le museau de nos femelles est peint"
Ah ! Qu'en termes galants, ces choses-là sont dites !
Si j'ai un cœur, du fond, merci !
bravo
Moi je fais partie de ces personnes, dont vous dites :
"Il veut que l'homme serve à l'animal enfin
Et en le protégeant, en préservant sa race ""
Mais bien entendu, tout le monde a le droit d'avoir ses opinions, et je ne viendrais pas m'en prendre à la votre.
Cependant, je vous expose ici un joli texte, dont je vous mettrais le lien à la fin. Vous constaterez qu'il faut de tout pour faire un monde, et que la vérité, personne ne la détient :
""MON FRÈRE ANIMAL
J'ai causé tant de souffrance, durant si longtemps
Et tout ce que je peux faire ou dire n'y changera rien ;
Pour le réaliser et l'accepter, il m'a fallu du temps,
Mais il est trop tard pour demander pardon, je le crains.
Si seulement j'étais en mesure de réparer mes erreurs,
Je donnerais tout ce que j'ai de sueur et de sang pour y parvenir ;
Crois-moi, il y a désormais plus qu'une blessure à mon cœur :
C'est un fardeau qu'il me faudra porter avec le sourire.
Mon frère animal, j'ai profité de ton innocence et ta faiblesse,
Sans le savoir, j'ai participé à l'extinction de ton espèce
Et aujourd'hui je m'en veux comme si toute ma vie en dépendait,
Car je sais que pour tous les tiens, il n'y aura plus jamais de paix.
Quand je croise ton regard, je n'y décèle ni rancœur ni haine,
Pourtant, je sais combien j'ai été odieux envers toi, et cela me peine
D'avoir sur moi tes yeux remplis d'une tendresse imméritée ;
Je sais que je ne peux pas prétendre à un meilleur sort que Prométhée.
De toutes les choses que j'ai cachées, je ne veux pas cacher ma responsabilité,
Lorsque je me retrouve devant mes frères animaux, je me sens stupide
Et je sais qu'en pâtira pour toujours à leurs yeux la crédibilité de ma sincérité ;
J'espère simplement que les miens deviendront un jour lucide.""
Librement inspiré de« mon frère ours », chanson écrite et interprétée par Phil Collins
http://www.obsede-textuel.com/article-mon-frere-animal-92106957.html
Cordialement,
... En quoi on est en désaccord..?
Merci pour cette mise au point...salutaire !
Que les aficionados ne me sautent pas dessus SVP -lol,
Incompréhension virtuelle et littéraire donc. Peut-être avec un peu de temps....
Et comme précisément peu de temps avant j'ai fait un texte en défense de la préservation des Loups qui m'a valu quelques contradictions... je l'ai senti, comme une suite à ces réactions.
Et comme vous le faites en dérision, dans ce cas, c'est vrai, qu'il faut connaître un peu l'auteur pour savoir si c'est du "lard ou du cochon" comme on dit.
Pas de malaise, nous sommes même sur la même optique.
commentaire
Attendez, je le relis...
L'alexandrin vous sied bien mieux que le manteau de fourrure ; c'est chose certaine.