L'idylle souveraine
Je n'ai pas plus de jours que ces belles semaines
Où dessous de vos mains je déposais les miennes :
Nous formions l'idylle qui nous allait sauver
Et de l'amour facile, et de l'absurdité.
Au premier jour déjà, vous gagniez l'importance
Qui dès le lendemain vous livrait ma confiance.
Nous étions au pays des grands aventuriers :
Ce nouveau monde conquis nous était familier.
Vous parliez la langue, et à telle merveille,
Que vous plûtes à mon cœur autant qu'à ma cervelle
Vous saviez plus que tous comme le monde était
Et tout au fond de vous comme il était défait
Nous parlions des heures, et vos douces paroles
Prirent bientôt dans mon cœur un précieux monopole
Je voyais dans vos yeux que la foule avait tort
Que ceux-ci n'auraient plus ni vœu ni réconfort.
Et que sous vos avis, opinions souveraines,
Vous étiez le marquis de mes heures incertaines.
Commentaires (3)
Le dernier vers est particulièrement magnifique.
commentaire