La Belette©Ce texte est protégé par un copyright.
Ça fait longtemps que je t'ai vue
Je passe te dire bonjour
On s'est pas donné de nouvelles
Il n'est rien que je te révèle
Jusqu'ici la vie va son cours
Sur ses bases bien résolues
On ne la vit pas à rebours
Où alors c'est que l'on se range
Tout est bon pourvu que l'on mange
Tu paraissais bien partie pour
On s'est dit « On est de revue »
Puis on n'a jamais rien fait pour
T'as épousé la bourgeoisie
J'en ai aucune jalousie
Chacun prend son pain à son four
T'habites une belle avenue
Ou même la nuit il fait jour
-C'est vrai la nuit te faisait peur
Tu venais trembler de terreur
Quand tes loups faisaient chasse à courre
Te réfugier perverse et nue
Pour t'offrir terre à mon labour
Même qu'une fois par faiblesse
Ou dépassée par notre ivresse
Tu m'as appelé « Mon Amour »-
On s'est perdus sans retenue
Mais on vivait au jour le jour
A la nuit la nuit en amants
Sans chercher pourquoi ni comment
Et puis l'histoire a tourné court
L'autre soir je t'ai reconnue
Sous tes cheveux beaucoup plus courts
Sous ton tailleur ton maquillage
Comme moi tu as pris de l'âge
Faut dire comme le temps court
Et puis la course continue
Et on est toujours à la bourre
Si un jour tu as le regret
De nos rêves désintégrés
Pèse pas le contre et le pour
Reviens, ma belette menue
Ma petite sœur de toujours
Ma copine, ma Jo-Klaxon
Qu'on s'accouple, se déraisonne
Car je vois la fin du parcours
Viens nicher dans mon lit qui pue
La clope et les sueurs de l'amour
Si comme autrefois il t'arrive
De te sentir à la dérive
Comme aux temps de nos jeunes jours
commentaire