La dent qui branle
En 1961 -y a... une vie... 50 ans
J'étais dans la classe d'un géant qui s'appelait Gherab
D'où vous pourrez conclure vous-mêmes qu'il était plus Arabe
Que Normand
J'étais ce gosse trop nerveux et sujet aux angoisses
Pour une dent d'lait qui branlait au lieu de faire l'homme
Un matin comme un'vraie gonzesse j'suis tombé dans les pommes
A la ramasse
J'ai ce souv'nir planté au corps et au cœur aujourd'hui
J'emmerd'ceux qui n'ont jamais eu onze ans et ceux qui rient
Dans vos bras vous m'avez charrié jusqu'à l'infirmerie...
Quelques matins après
Les Bleus sont entrés dans not'classe d'un seul coup sans frapper
Le dirlo dans la cour et les instits du cours élem
Chuchotaient qu'vot' frangin faisait partie du FLN
Et il vous ont happé
Alors comm'si de rien ou presque n'était arrivé
On a tiré sur cet incident une blouse pudique
Et cinquante ans après j'veux dire merde à l'école publique
Qui vous a remplacé
Et tiens, c'est pas assez :
MERDE A LA REPUBLIQUE
Commentaires (8)
regarder simplement où il n'y a pas de république
il me semble que j'ai lu du moins je l'avais compris comme ça que sur ce site on n'insultait pas
mr le webmaster vous n'avez pas fait votre travail de controle et ça n'est pas très digne de la poésie que vous défendez à moins que la poèsie n'ai plus lieu de citer en ce lieu
quand à on'x et nouga je suis très déçu par cette réaction qui me semble très puérile et peu réfléchi ce qui peine vu le bonheur que j'ai à lire vos textes
Je travaille dans cette fameuse Ecole Publique à laquelle il est dit merde. Je ne me suis pas sentie insultée, pas plus que je n'ai senti cette institution insultée.
Souvenez-vous de la chanson de Boris Vian, "le déserteur", le texte d'Animaldan est à mettre sur le même plan.
Ecoutez à nouveau les chansons de Brassens, ou de Ferré, ils sont au moins aussi "virulents".
Rien de puéril ni d'irréfléchi dans mon commentaire, bien au contraire, juste l'appréciation à sa juste mesure du texte et de son intention.
Mais si ce n'est pas assez républicain ni poétique, je me ferai théatrâle et royaliste en criant bien fort, comme Ubu : MERDRE !
commentaire
Bravo !
Et merci pour lui, pour nous.