La Lionne et l'Oryx©Ce texte est protégé par un copyright.
Elle est toute petite, une lionne la garde.
Elle mâche une brindille sèche et regarde...
L'oryx ne sait pas brouter, n'étant pas sevrée.
Amaigrie, elle titube, affamée, désœuvrée.
Pétrie d'un désir de protection qui l'enflamme,
La lionne désire la protéger mais elle l'affame...
Elle ne peut plus chasser, ne peut plus s'abreuver,
Ses flancs maigres sont vides ; sent-elle qu'elle va crever ?
Mais elles vont et viennent dans la savanne assoiffée,
Se couchent dans l'herbe sèche sous un ciel surchauffé...
Abandonner l'antilope pour pouvoir chasser ?
La livrer ainsi aux hiènes, ses ennemies déclarées ?
Dans la nuit africaine, le drame s'est accompli.
Le fauve a tourné la tête et c'est l'hallali !
L'oryx était si petite et si faible la lionne...
On dirait que les dieux ont changé la donne...
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