Fille du Mont Gerbier de Jonc,
Tant qu’elle n’est qu’un enfançon,
La Loire roule ses eaux claires,
Puis, entre monts et vallons,
Reflète des mamelons
Qu’un ardent soleil éclaire.
Par les rondes éminences,
Elle vit son adolescence,
Et sur les sables mouvants,
S’ébat en toute innocence…
Parfois, sans trop de patience,
Chahute un peu les enfants.
Grasses volutes de nuées,
Un front de nuages perlés
Part à l’attaque de l’azur,
Des méandres réservés,
Vertes rives révélées
Au fur et à mesure…
Engrossée de ses affluents,
Avant l’estuaire concluant,
Elle se charge d’alluvions…
Puis, courants tonitruants,
Loire déverse en l’océan
Son trop-plein de colluvions.
L’embouchure dégueule alors
Poissons ou civelles, trésors
Du pécheur ; loin des frayères,
Pour un destin de haut-bord,
Omnivores ou carnivores,
Moisson d’un long fleuve fier.
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